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Les Touristes

  • : Cap sur le Nord
  • : Seb et Clément, deux ornithos, partent découvrir la Scandinavie à pied. Le point le plus septentrional d'Europe est leur objectif.
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21 juillet 2012 6 21 /07 /juillet /2012 11:16

On est donc revenus à la case départ: France, Loire, Chevrières le 19 juillet vers 20h00. On retrouve le soleil et les 30 degrés de l'été français alors qu'on est partis de Bodø le matin même sous la pluie, le brouillard et 5 degrés. Changement brutal. On rentre des souvenirs pleins la tête  et des tas d'anecdotes à raconter autour d'un verre (ou plus...). Vous savez ce qui vous reste à faire pour entendre ses histoires! ;-)

 

Le voyage en quelques chiffres:

 

2 pays traversés (Finlande et Norvège)

4615 km parcourus en grande majorité en stop

14 nationalités rencontrées!

94 personnes nous ont pris en stop

52 jours de voyage

187 espèces d'oiseaux observées

1 bonnet, 1 chapeau, 1 chaussette et 1 couteau et 1 gamelle perdus

25 kg, c'est le poid moyen de nos sacs à dos

20 000, le nombre de photos ramenées

une quinzaine, c'est le nombre de jours ou on a pu voir le soleil au moins quelques heures

5, c'est le nombre de parcs nationnaux visités

4, c'est le reccord du nombre de moustiques éclatés en une baffe (et sans regarder!)

48, c'est le nombre de soirs ou on a manger des pattes au pesto

environ 70 tablettes de chocolat défoncées

 

et quelques km à pied... ça use... ça use!

 

IMG 3206

 

A bientôt

 

Clément et Seb

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21 juillet 2012 6 21 /07 /juillet /2012 10:30

Accéder à ces îles n'a pas été simple! Il nous aura fallu 3 jours de stop pour relier Havøysund à Svolvaer... Des heures d'attentes interminables à voir défiler des files entières de touristes aux véhicules plus que chargés qui ne nous prennent pas... La plus grosse galère en stop du voyage, sans aucun doute. ça nous change du Finnmark où on était toujours pris très rapidement!

On traverse une région de fjord super sympa. Original de pouvoir admirer la mer et des glaciers en même temps. Ici les routes longent les côtes et les détours pour contourner les fjords sont interminables. Les montagnes à 1500m d'altitude se jettent directement dans la mer:

 

Lofoten 0552

 

On finit sur un bon coup de chance avec Morten, un commendant d'un escadron de tanks de l'armée norvegienne super sympa qui part en vacances dans les Lofotens et avec qui on fait les 4 dernières heures de route! Juste au moment où on allait abandonné l'idée d'aller sur ces îles.

On voit notre 1er contrôle radar en 7 semaines de voyage! En effet, si les sanctions en cas de non respect du code de la route sont très lourdes, les contrôles sont presque inexistants.

Morten nous dépose à Svolvaer vers 21h30 et là, pas de doute, on est bien dans un endroit touristique. Des restos blindés de touristes, des bateaux pour emmener des touristes en safari baleine et pygargue à des prix exorbitants, une office de tourisme ouverte jusqu'à 22h00! Et... pas d'endroit pour planter la tente; On finit par se poser dans un petit parc au moment ou la bruine redouble d'intensité. Le réveil du lendemain est tout aussi humide!

Quand on veut quitter cette ville en direction de la pointe des Lofotens en début d'après midi, on réalise deux rêves d'autostoppers en 1h00:

Une belle norvegienne nous prend en stop dans son camion Volswagen. La première en 7 semaines... bon elle nous conseil un resto où on peut goûter de la baleine... à 170 Nok (22 euros) l'entrée!

Et un peu plus loin un mec nous prend en stop dans son gros camion américain chevrolet à la déco méga kitch. Un petit rock de woodtock en fond sonore parfait l'ambiance made in USA.

On fait nos touristes et on visite le village de Henningsvaer, très joli avec ses séchoirs à morues qui trônent sur chaque endroit plat à proximité du port:

 

Lofoten 0558

 

Les nuages restent accrochés aux sommets:

 

Lofoten 0555

 

Pour notre dernier soir de camping du voyage, on se fait bouffer par les midges... la première fois du voyage! Au réveil la météo reste inchangée et on se résigne, on ne verra pas les Lofotens sous le soleil!

On avance par étapes jusqu'à Å, le village au nom le plus court du monde. C'est aussi le village à la pointe des îles Lofotens, là où finit la route et où s'entassent les touristes. C'est quand même très beau il faut bien l'avouer, avec ce petit port de pêcheur aux maisons rouges:

 

Lofoten 0592

 

On à toujours pas saisis l'exacte prononciation du nom. Un intermédiaire entre "O" et "Eu", ça laisse Clément perplexe:

 

Lofoten 0674

 

Un petit musée sur la pêche dans le village. ça parle de la morue bien sûr mais aussi de la chasse à la baleine. Et oui, la Norvège est un des deux derniers pays au monde à avoir le droit de chasser les cétacés...

 

Lofoten 0652

 

Lofoten 0653

 

Bon et ça y'est. Une grande nouvelle pour ses millions de fans... On a retrouvé le Capitaine Guibert en colère, il est revenu du royaume des morts pour enter la câche aux trésors!

 

Lofoten 0654

 

Et on profite à fond de nos dernières colonies de mouettes tridactyles sur les maisons... une ambiance géniale:

 

Lofoten 0708

 

Lofoten 7504

 

Lofoten 0688

 

Lofoten 0640

 

Les premiers jeunes volants gravitent encore autour des colonies:

 

Lofoten 0758

 

Les goélands bruns de la sous-espèce intermedius se rencontrent de plus en plus fréquamment quand on va vers le sud des îles:

 

Lofoten 0770

 

Et ça y est, à 19h30, on prend le ferry entre Moskeness et Bodø pour rentrer en France. Fin du voyage. On quitte les Lofotens comme on les a trouvées... sous les nuages. La traversée est très calme et mis à part un grand labbe et notre dernier macareux, on ne verra rien du tout pendant les 3h30 de traversées pour rejoindre le continent!

 

Taill

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21 juillet 2012 6 21 /07 /juillet /2012 08:52

12 juillet, on quitte Honningsvåg en direction de l'île d'Ingøy que Steph nous avait conseillé. La chance autostopique nous sourrit et en 2 voitures on se retrouve à Havøysund, le port d'où part le bateau pour Ingøy. Forcément y a plus de bateau ce soir alors on reste sur Havøysund pour la nuit.

Ici aussi c'est un gros port de pêche et donc forcément, on y trouve quelques milliers de goélands à éplucher un par un pour tenter de trouver des espèces peu communes. Un vrai paradis pour des laridophiles acharnés... ce que nous ne sommes pas! On trouve quand même un adulte de goéland brun (intermedius) et un immature de goéland bourgmestre:

 

Berlevag---cap-nord 6448

 

Les goélands cendrés sont communs, comme partout:

 

Berlevag---cap-nord 0198

 

Et encore et toujours des mouettes tridactyles (une immature en photo ci-dessous):

 

Berlevag---cap-nord 6363

 

Et les corneilles mantelées sont elles aussi à l'affût du moindre morceau de poisson laissé sans surveillance:

 

Berlevag---cap-nord 0179

 

Le lendemain matin, c'est le paradis, à 08h40 quand on prend la mer, il fait beau et chaud, pas de vent, mer d'huile! Et on croise l'Hurtigruten:

 

Ingoy 0256

 

Ingøy c'est une île avec un tout petit village et un tout petit port de pêche ou quelques familles seulement doivent vivre à l'année. Pas mal de maisons de vacances dispersées partout sur l'île aussi. Et direct quand on arrive dans le port, quelque chose de frapant:

 

Ingoy 0356

 

Non non vous ne rêvez pas, là au premier plan c'est bien un terrain de beach volley!? C'est surement le seul jour de l'année où il aurait pu servir dans cette contrée à la météo inhospitalière mais pourtant il est bien désert.

On prend un chemin qui longe la côte Est de l'île et on tombe sur un petit hameau de maisons de vacances bien joli:

 

Ingoy 0309   

 

Dans le jardin de la photo ci dessus nichent 3 espèces de pipits (farlouse, à gorge rousse et maritime). Tous les jeunes sont volants et il est bien difficile de différencier chaque espèce en plumage juvénile...

Si on se trompe pas, ci dessous, un jeune pipit à gorge rouuse:

 

Ingoy 0287

 

Un jeune pipit maritime:

 

Ingoy 0354

 

Et l'adulte de pipit maritime:

 

Ingoy 0344

 

Un petit groupe d'Eider à duvet dans l'eau turquoise:

 

Ingoy 0313

 

Petite pause dans un coin sympa:

 

Ingoy 0272

 

Et ça y est, c'est aujourd'hui, la journée qui nous montre qu'on a pas pris nos chapeau, lunettes de soleil et sandales pour rien! ça aura été utile au moins une fois en 7 semaines de voyage...

 

Ingoy 0265

 

Ingoy 6717

 

Puis on reviens vers le village afin de prospecter l'autre partie de l'île:

 

Ingoy 0355

 

Face au port, un gros pygargue à l'affût sur son piquet au milieu de la mer, effraye les goélands et les nombreuses oies cendrées à chaque envol:

 

Ingoy 0527

 

On est en plein dans la phase de nourrissage des jeunes tout juste envolés chez la majorité des espèces de passereaux. Une famille de traquets motteux nous gratifiera d'une belle séance d'observation:

Un juvénile:

 

Ingoy 6929

 

La femelle:

 

Ingoy 0404

 

Et le mâle:

 

Ingoy 0414

 

Un peu plus loin, un couple de pipits à gorge rousse ne chôme pas:

 

Ingoy 7255

 

Ingoy 6806

 

Et enfin on termine par l'observation d'un phalarope à bec étroit sur un petit lac. Ce qui nous permet enfin de faire des photos de cette espèce avec une belle lumière:

 

Ingoy 0499

 

Ingoy 7116

 

On prend le dernier bateau de 21h45 pour rentrer sur Havøysund où on passe la nuit avant de reprendre la route du sud.

 

 

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20 juillet 2012 5 20 /07 /juillet /2012 16:01

Le 09 juillet on prend la direction du Cap Nord. Au bout d'une journée de stop, on était arrivé à Lakeslv où on a passé la nuit avec une vue sympa:

 

Berlevag---cap-nord 0106

 

Le lendemain matin, on va visiter la réserve naturelle de Strabursness et là, miracle, alors qu'on commencait à désespérer que ça puisse arriver: une hotesse d'acceuil charmante. La visite de la réserve est assez décevante et on n'observe rien de particulier. Le paysage est assez original:

 

Berlevag---cap-nord 0107

 

Puis un retraité nous emmène jusqu'à Honningsvåg. Pendant les 2 heures de route, il n'a parlé que de pêche et de poissons, on commencait à en avoir mare mais à la fin il nous file un gros bout de saumon alors on lui pardonne!

Honningsvåg c'est la dernière ville avant le cap nord, c'est blindé de touristes qui affluent par bus entier vers le cap. On va se renseigner vite fait à l'office de tourisme et là deux miracles d'un coup: une autre charmante hotesse d'acceuil et on apprend que l'accès au cap nord est gratuit pour les gens arrivant à pied! Sinon c'est quand même 25 euros pour accèder à ce bout de rocher!

On file donc vers ce fameux cap nord dont tous les touristes parlent. On demande aux deux hollandais qui nous y emmènent de nous laisser 500m avant le péage et on passe donc à pied, gratuitement et dans le brouillard! Sur place quelques centaines de touristes, un restaurant hors de prix et un gros globe et après... plus rien! Comme dirait un célebre humoriste, "N'y allez pas pour voir quelque chose, y a rien à voir!"

On fait quand même la photo au pied du globe, comme tout le monde:

 

Berlevag---cap-nord 0113

 

Et surtout la plus grosse arnaque, c'est quand même que le cap nord n'est même pas le vrai point le plus au nord de l'Europe! Il pousse à 71° 10' 20'' de lattitude nord. Alors que la petite pointe sur la photo ci dessous est le vrai point le plus au nord de l'Europe, avec ses 71° 11' 08''. Seulement le cap nord touristique vend du rêve avec ses falaises de 300m de haut qui tombent à pic dans l'océan. Le cap nord géographique, c'est une pointe comme des centaines d'autres en Norvège, pas impressionante pour un sous.

 

Berlevag---cap-nord 0115

 

On ne pouvait donc se contenter d'une telle arnaque et on décide donc de faire la randonnée jusqu'au cap nord géographique! On plante la tente au début de la rando qui y mène et on se fait des bonnes pattes, au saumon pour une fois!

 

Berlevag---cap-nord 0132

 

Le lendemain on pousse donc jusqu'à cette pointe. Au fond, les falaises du faux cap nord:

 

Berlevag---cap-nord 0159

 

La ballade nous permet d'observer un faucon pèlerin, pas mal de bruants des neiges et beaucoup de macareux et pingouins en mer. On repart ensuite sur Honningsvåg où on passe la nuit avant de repartir vers le sud le lendemain matin. De toute façon y a rien de plus à voir ici et les bus entiers de touristes nous saoulent vite.

 

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20 juillet 2012 5 20 /07 /juillet /2012 15:07

On quitte Syltefjord avec un finlandais qui bosse sur le Saumon dans un organisme d'état. Il nous dépose à Berlevåg, port de pêche à l'extrémité nord de la péninsule du Varanger, à l'entrée du Tanafjorden. On passe la nuit dans une "cabin à grillade" amménagée en musée:

 Berlevag---cap-nord 3812

 

Le lendemain matin, on prospecte le port ou stationne quelques milliers de goélands.

 Berlevag---cap-nord 3819

 

On trouve un goéland à ailes blanches très coopératif:

 Berlevag---cap-nord 3897

 

Mais le gros de la troupe est constitué de goélands marins:

 Berlevag---cap-nord 3964

 

Et goélands argentés:

 Berlevag---cap-nord 3947

 

On trouve aussi au moins 1 goéland bourgmestre et une femelle d'Eider à tête grise.

En repartant de Berlevåg, on fait un arrêt dans le Sandfjord, surplombé par une immense falaise où niche un couple de faucons pèlerins.

 Berlevag---cap-nord 4020

 

Le stop fonctionne pas très bien dans ce coin... c'est un peu long!

Berlevag---cap-nord 6187

 

 Berlevag---cap-nord 4021

 

En soirée, on se fait bien attaqué par les moustiques mais une ballade dans les montagnes environnantes donne quelques belles vues:

 Berlevag---cap-nord 0005

 

Berlevag---cap-nord 0018

 

Berlevag---cap-nord 0024

 

Pas mal de grands gravelots dans le coin dont certains ont déjà des poussins presque volants. Un adulte en photo:

 Berlevag---cap-nord 0035

 

Le lendemain, on est déposé en stop devant le café de Kongsfjord où bosse une serveuse française qui fait la saison ici. On mange une gauffre avant de continuer en direction de la tundra montagnarde au carrefour des routes de Berlevåg et de Båtsfjord.

 

Berlevag---cap-nord 0073

 

Petit arrêt dans un coin sympa:

 

Berlevag---cap-nord 0076

 

On commence donc à s'engager dans cette tundra montagnarde et on se pose sur une belle pierre pour pic-niquer. Un ornitho arrive vers nous et nous lance un "Bonjour messieurs, vous savez que vous ètes assis à 20m d'un nid de pluvier guignard?" Forcément on savait pas non, le mec sort un GPS et nous ammène au nid qu'il avait repéré quelques jours plus tôt mais ce dernier est vide... peut-être les jeunes sont ils nés? En fait ce mec c'était Lutz Luckër, un Suisse qui étudie l'espèce tous les ans dans ce secteur. On reste un bon moment a discuter dans le vent froid en observant le groupe de 5 guignards juste devant nous.

Un couple d'alouette haussecol niche tout près de nous:

 

Berlevag---cap-nord 0082

 

On va ensuite prospecter plus loin malgré un temps polaire. En photographiant un bruant des neiges, on tombe sur une alouette haussecol qui couve, à peine planquée dans une touffe d'herbe:

 

Berlevag---cap-nord 6254

 

Bruant des neiges:

 

Berlevag---cap-nord 0096

 

On plante la tente en plein vent, au beau milieu de nul part. Au réveil, le vent est toujours fort, il tombe du grésil, on se casse au plus vite de cet endroit inhospitalier. Heuresement deux mecs nous prennent assez vite en stop jusqu'à Tana et on quitte définitivement le Varanger le 09 juillet.

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20 juillet 2012 5 20 /07 /juillet /2012 12:43

On part le 3 juillet du sud du Varanger en direction de Båtsfjord. Comme d'habitude, sous une météo très capricieuse... Un allemand qui vit dans le coin nous prend en stop et passe un bon moment à nous parler de l'hiver ici. On peut lire la terreur dans ses yeux quand il nous parle du vent glacial qui déferle les jours de tempête sur le plateau qu'on traverse. Il nous dit que l'hiver dernier, 3 jeunes sont morts de froid en essayant de s'engager sur la route pourtant fermée à cause du vent... Il nous laisse au carrefour des routes de Båtsfjord et de Berlevåg... il pleut, le vent froid balaye la tundra... on se caille trop pour rester sur place et on fait du stop en marchant, emmitouflés dans nos blousons. On voit un groupe de 34 oies des moissons qui fait route vers le N et on entrevoit un bécasseau violet entre les gouttes. On est pas mécontents quand un mec s'arrête pour nous déposer à Båtsfjord, dans une baie abritée. Il nous conseille d'aller visiter un café sympa a Syltefjord... ça tombe bien, c'est notre route et vu la pluie qui tombe, on a pas grand chose de mieux a faire!

 

On franchit donc la porte de ce café pour se retrouver dans une ambiance bien particulière! En effet, Vidal, le propriétaire des lieux a construit ce café seulement avec des matériaux trouvés sur la plage, et notamment des troncs flottés déposés ici par la mer. Vidal est artiste, il vend ici des peintures sur pierre. 

 Syltefyord (2)

 

Il nous propose très vite de nous louer une "cabin" mais on lui fait comprendre que les prix norvégiens sont innabordables pour nous. Il nous répond alors qu'il a les chambres les moins chers du pays et que ce café, c'est pour son plaisir et pas un gagne pain et qu'il peut donc pratiquer les prix qu'il veut en fonction des clients... il nous propose donc la cabin à 7 euros la nuit! Vu le temps dehors on accepte sans broncher. On passe notre soirée dans ce café a discuter avec lui et ses 3 stagiaires estoniennes. Clément test le stylo en plume de pygargue:

 

Syltefyord (3) 

 

Le lendemain, la météo est encore pire, une bonne tempête, une de plus... On décide de patienter encore un peu ici et on reste donc là toute la journée. Vidal nous montre des tours de passe-passe, des casse-têtes, des jeux d'équilibre et nous raconte plein d'histoires géniales. C'est un peu l'après-midi "Père castor raconte nous une histoire". Puis il nous dit qu'il nous laisse la cabin gratuitement pour autant de temps qu'on veut si on arrive à tenir en équilibre sur nos 10 doigts. Clément a relever le défit et on gagne donc deux nuits supplémentaires! On va faire un ptit tour pour s'aérer et on se rend compte qu'il reste un petit tas de neige à 10m d'altitude, dans une carrière... normal on est le 4 juillet!!! Le vent est vraiment fort, on rentre se mettre au chaud. Le soir il nous invite à déguster du saumon sauvage cuit au feu de bois, un vrai délice!

 

Syltefyord (22)

 

Syltefyord (4)

 

Le jeudi 5 juillet, au réveil, il fait enfin beau!!! On part donc pour la journée en direction de la colonie d'oiseaux marins de Syltefjord, à 3h30 de marche du village. En route, on passe au bord d'un petit lac sympa:

 Syltefyord (5)

 

Des bruants des neiges nichent dans les environs: 

 Syltefyord (10)

 

Le paysage est très minéral et les pierres sont recouvertes d'un magnifique lichen qui a pour particularité de ne pousser que d'1 mm tous les 20 ans:

 

Syltefyord (19)

 

On atteint la colonie en milieu de journée. S'était il y a quelques années la plus importante colonie d'oiseaux marins d'Europe avec 140 000 couples de mouettes tridactyles. Aujourd'hui il ne reste que quelques milliers de couples de mouettes, tout en bas des falaises, quelques rares couples de guillemots et pingouins et surtout la colonie de Fous de Bassan la plus septentrionale d'Europe qui compte 750 couples.

Syltefyord (18)

 

Syltefyord (16)

 

Syltefyord (11)

 

Les nids des Fous sont confectionnés avec tout ce qu'ils trouvent en mer et surtout des morceaux de filet de pêche...

 Syltefyord (17)

 

Ce site est par contre l'un des meilleur pour observer les pygargues. On y a vu jusqu'à 43 individus voler en simultané!!!

Quelques photos:

 Syltefyord (6)

 

Syltefyord (7)

 

Syltefyord (14)

 

Syltefyord (13)

 

Syltefyord (12)

 

On trouve un nid avec un gros jeune:

 Syltefyord (15)

 

Un aigle royal viens se joindre quelques instants à un groupe de Pygargue:

 Syltefyord (8)

 

On repart en direction du café en soirée. En ratrapant le bord du fjord, on voit un chalut où les marins trient le poisson et jettent les déchets à la mer, ce qui attire un énorme groupe de 3500 mouettes tridactyles qui se nourrissent derrière le bateau:

 Syltefyord (20)

 

Le paysage est une fois de plus très sympa:

 Syltefyord (21)

 

Et on voit pour la première fois de notre voyage la Lune! Elle nous avait manquée! Il ne fait pas nuit pour autant...

 Syltefyord (23)

 

Le lendemain il fait 20 degrés et un petit vent du sud chaud à notre réveil! Mais ça ne dure pas longtemps et en milieu d'après midi on repart avec le temps pourri habituel. On dit au revoir à Vidal et ses stagiaires et on quitte le café avec un client Finlandais qui nous emmènera jusqu'à notre prochaine étape.

 Syltefyord

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17 juillet 2012 2 17 /07 /juillet /2012 11:43

Salut à tous,

 

Bon, on a pas mis de nouvelles depuis un bon moment mais rassurez-vous tout va bien. On est dans les Lofotens actuellement mais la lenteur de la connexion internet nous empêche de faire quoi que ce soit de sympa...

 

Retour en France d´ici 3 jours si tout se passe comme prévu, on mettera le blog a jour en rentrant!

 

A bientôt

 

Clem et Seb

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2 juillet 2012 1 02 /07 /juillet /2012 14:39

Après Hornøya, on file en direction d´Hanmingberg. Petit arrêt à Smelror pour tenter de revoir le bécasseau rousset trouvé la semaine dernière mais rien... Un membre du CHN Norvégien nous apprend qu´il s´âgit de la deuxième mention pour le Finnmark! Pas mal!

 

Un mec nous emmène jusqu´à Persfjorden. On recroise Steve et Hellena, deux allemands rencontrés jeudi dernier à l´office de tourisme, pendant le déluge. On échange nos obs sympas et on repart chacun de notre côté. Le temps est ensolleillé mais le vent glacial, pas mal d´embruns mais ca fait déjà tellement de bien de voir le soleil! Ca nous remet la pattate:

 

 Seb et Clément - Persfyorden

 

Une fois de plus les paysages sont au top, les monts rocheux à la géologie tortueuse se jettent directement dans la mer:

 

 Persfyorden

 

Persfyorden

 

On observe un mâle d´Arlequin plongeur, découvert par des ornithos locaux il y a une semaine environ (5è donnée norvegienne) mais il reste loin... en compagnie d´un mâle immature d´eider à tête grise et d´un gros groupe de harles. Petite virée nocturne dans les monts rocheux mais pas grand chose si ce n´est un merle à plastron et un bécasseau de Temmink.

 

Seb - Persfyorden

 

Le lendemaim matin... gris, vent fort. Un vrai temps norvegien quoi!!!! Cette fois, l´arlequin est en compagnie de quelques hareldes boréales qui se nourrissent sur le bord du fjord. Y a plus la lumière d´hier soir mais quand même faut avouer que cet oiseau est magnifique!

L´arlequin est au canards ce que l´harfrang est aux rapaces nocturnes, ce que Django Reinhart est au jazz manouche, ce que Bob Marley est au reggae, ce que Brassens est à la chanson francaise, enfin ce que le picon est à la bière: le petit bijou de la famille en quelques sortes!

Une vrai peinture:

 

 Arlequin plongeur

 

Harelde boréale:

 

 Harelde boréale

 

On continue vers Hamningberg où on se ballade dans un paysage très minéral:

 

 Hamningberg

 

On ne vois pas grand chose là non plus, deux bruants des neiges passent en vol, un plongeon à bec blanc très lointain... et la pluie arrive une fois de plus (pendant qu´on écris ces lignes, dehors, une drache phenomenale deferle sur le port de Vardø, une de plus...).

 

Quand ca va pas, y a chocolat! En effet, on dévalise les stocks nationnaux de chocolat, francais bien sur! C est le même prix qu´en France alors on en profite:

 

Quand ca vas pas, y a chocolat !

 

Cette nuit avait lieu le marathon annuel entre Persfjorden et Hamningberg, et bein ils ont courru sous la pluie. Pourtant, une des organisatrices qui nous prend en stop nous dit qu´ils courrent de nuit car la météo est souvent meilleure... raté pour cette fois!

 

Hamningberg, c´est un petit village pitoresque, perdu au fond d´une route en cul de sac de 35 km depuis Vardø. Un ancien village de pêcheurs aujourd´hui transformé en village "touristique". Toutes les maisons sont des "cabins" ou "summer houses". Les propriétaires habitent pour la plupart à Vardø et viennent ici le week-end. La route pour venir est fermée de septembre à mai et le seul moyen de se rendre à Hamninberg l´hiver c´est la moto-neige. Ici comme sur toute la côte du Varanger, les ancien blockhaus allemands trônent sur chaque sommet en bord de mer. Quand on vois les conditions météo estivales ici, on peut imaginer ce que les soldats enduraient l´hiver. Surement une des pires punition pour un bidasse allemand que d´être envoyé surveiller la frontière russe ici! Mais le temps fait son affaire et les forteresses en béton se délabrent petit à petit...

 

 Hamningberg

 

Dimanche 01 juillet... reveil 12h00... toujours ce temps de merde!!! On prend la route de Vardø:

 

 La très belle route d´Hamningberg

 

Un mec nous prend en stop jusqu´à Sandfjord. Il a habité 3 ans entiers à Hamninberg... le dernier  à avoir vécu à l´année ici... chapeau!

 

On visite la Sandfjorden reserve. Un petit air de val d´Allier avec cette rivière qui méandre sur un lit sableux:

 

 Hamningberg

 

Mis à part un immature de faucon gerfaut, ici aussi c´est calme...

 

Puis un autre gars nous emmène jusqu´à Vardø. On parle de beaucoup de chose en route. Il bosse au radar de l´armée qui dommine la petite bourgade. Il est né à Hamningberg, à l´époque où il y avait encore de la vie! On parle de l´UE, il nous dit que les Norvégiens sont bien contents de ne pas être dans l´UE quand ils voient ce qui se passe en ce moment, que c´est trop de contraintes pour eux. Il nous parle de l´économie locale en nous montrant le terminal pétrolier du port. Il nous dit qu´un pipeline arrive directement de Russie ici et que deux compagnies utilisent le port: la Norvégienne "Startoil" et la francaise "Total". Il nous lâche un petit "Oil is money for us". On comprend bien d´où viens l´argent de la Norvège!

 

Il nous lâche dans le centre. L´Hurtigruten (= l´express côtier) fait halte dans le port. Ce ferry mondialement connu fait la liaison entre tous les ports de Norvège, de Kirkeness à Oslo. Une des croisières les plus réputée du monde. Le bateau est vraiment imposant, surtout dans ce tout petit port! Mon cher Julien, je sais pas si le capitaine de ce bateau s appel Georges mais en tout cas il doit sacrement avoir la classe... il doit en faire rêver des menageres!

 

Hurtigruten

 

Puis on retourne pour la nuit en direction du nord, dans la réserve naturelle de "Barvikmyran og Blodskytodden". Le soleil reviens enfin... mais les moustiques attaquent (on est jamais tranquille dans ce pays!). On passe quand même une super nuit dans le tout nouvel observatoire, à observer les plongeons catmarins chanter et parader (15 couples!).

 

Barvikmyran og Blodskytodden

 

Barvikmyran og Blodskytodden

 

Quelques hareldes, des milouinans, des cygnes chanteurs etc... et un renard roux qui se fait sévèrement attaquer par un labbe parasite:

 

 

 

Aujourd´hui retour vers Vardø. En route on trouve un nid de buse pattue avec deux jeunes:

 

 Buse pattue - Varanger

 

Le couple viens nous voir d´un air inquiet.

Le mâle:

 Buse pattue - Varanger

 

La femelle:

 

 Buse pattue - Varanger

 

On observe aussi des bécasseaux de Temmink et une jeune alouette haussecol.

 

Puis ce midi on va boire un coup dans le très célebre "Nordpol". Le plus vieux pub de toute la moitié nord de la Norvège. Un endroit magnifique où on imagine aisément les générations entières de marins qui sont venues user le zinc du vieux comptoir. C´est surement pas ces deux là qui nous contredirons:

 

 Nordpole pub, Vardø

 

On croirait presque sentir une vieille odeur de poisson et de tabac froid... notre imagination surement.

 Nordpole pub, Vardø

 

Nordpole pub, Vardø

 

Polo, Morgan, Charlo et les autres, je crois qu´on a trouvé votre scène pour jouer les "15 marins" jusqu´à plus d´heure. Dommage, on était les seuls clients...

 

Nordpole pub, Vardø

 

Un "Grand pinguin" empaillé (espèce disparue) trône derrière nous parmis les nombreuses déco un peu partout.

 

 Grand pingouin - Nordpole pub, Vardø

 

On part dans la foulée pour Nordfjord, de l´autre côté du Varanger. A bientôt pour la suite.

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2 juillet 2012 1 02 /07 /juillet /2012 14:19

Vendredi 29 juin, au reveil, nette amelioration de la meteo même si c´est pas encore au top... On se decide à acheter nos billets pour la colonie d´oiseaux marins d´Hornøya. 45 euros par personne pour 2 fois 5 min de zodiaque et 3h sur place... ca fait cher mais on regrette pas, le spectacle était au rdv!

A l´allé, la mer est bien agitée, le bateau passe à travers un immense groupe de guillemots posé en mer face à la colonie:

 

 Hornoya 2982

 

Sur les falaises nichent 12 000 couples de mouettes tridactyles, 10 000 couples de macareux, des milliers de couples de guillemots de troïl. Le spectacle est saisissant même si l´ambiance tourisme photographique gâche un peu le tableau. Qui a le plus gros 500 mm? qui déclenche les plus grosses rafales? Tout le monde entassé au pied d´un petit escalier où on vois les milliers d´alcidés passer à quelques mètres, pour rejoindre leur nid. Petite vidéo d´ambiance:

 

 

 

Heureusement, la majeure partie de l´île est interdite d´accès et seul les scientifiques peuvent y aller. On rencontre une équipe d´entre eux au retour dont 3 francais! Parmis eux, un a fait les Kerguelens avec Jules (Jules, si tu nous lis... on sait pas son nom ;-)), et une thesarde qui bosse sur les mouettes tridactyles. Elle nous apprend que les adultes vont habituellement pêcher à une cinquantaine de km de la colonie, mais que l´an dernier elles allaient beaucoup plus loin, à 400 km, ce qui a entrainé une très mauvaise reproduction...

 

Alcidées - Hornøya

 

On passe notre temps sur place à observer et photographier tout ce beau monde.

 

Guillemot de Troïl:

 Hornoya 2379

 

 Hornoya 3503

 

 

Pingouin torda:

 Hornoya 2841

 

 

Hornoya 3378

 

 

Macareux moine:

 

Hornoya 3016

 

 Hornoya 2224

 

 Hornoya 3227

 

 Hornoya 3327

 

 

Cormoran huppé:

 

Hornoya 3013 

 

 Hornoya 2963

 

Guillemot de Brunnich:

 

 Hornoya 3140

 

Goéland argenté:

 

 Hornoya 3089

 

 

Une petite ballade jusqu´au phare de l`île nous permet d´observer un couple de linottes à bec jaune et des labbes parasites:

 

 Hornoya 3160

 

 

Au retour, un guillemot de Brunnich pêche dans le port de Vardø:

 

Hornoya 3502

 

Bref une bien belle journée !

 

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28 juin 2012 4 28 /06 /juin /2012 13:44

Lundi 25, en quittant la bibliothèque de Vadsø, on retourne sur Vadsøya où on vois globalement les mêmes espèces que la dernière fois ( sizerins blanchâtre, gorgebleue, combattants etc.)

 

Clement refait quelques belles photos de phalaropes à bec ètroit:

Phalarope à bec étroit 

 

Deux poussins de Corneilles mantelées viennent de quitter le nid et découvrent le monde qui les entoure:

Corneille mantelée juv 

 

On part ensuite pour Ekkerøy (voir article précédent). On repart en direction de Vardø mardi midi, le vent souffle de plus en plus fort, le ciel est toujours gris, il fait de plus en plus froid...

 

On décide d´aller passer la nuit dans la tundra, entre Krampness et Skallelv. C´est un peu vide et mis à part un pluvier guignard, des tournepierres et des alouettes haussecol c´est un peu vide d´oiseaux. Les paysages sont bien sympas. Notre campement au bord d´un petit ruisseau:

 Campement toundra

 

On vois un groupe de rennes ( domestiques) comme il y en a un peu partout ici:

 Troupeau de rênes

 

Deux élans au milieu de la tundra (pas trop leur habitat!?) et c´est tout.

 

Petit clin d´oeil aux copains neuvicois, un peu mous du commentaire (merci a Camille et Morgan de relever le niveau):

 TCTC

 

Le lendemain matin, le vent est encore plus froid, ca commence franchement a devenir désagréable... On essaie d´avancer un peu. Un suisse en camping-car nous dépose au camping de Komagvaer où on espérait pouvoir se doucher mais pas d´eau courrante (c´est pourtant le seul camping du Varanger). On décide d´avancer jusqu´a Vardø où notre carte nous indique un camping. Cette fois c´est deux jeunes Ouechouech qui nous prennent en stop, le mec roule a 140 tout du long. On engloutit bien vite les 40 km, en ne ralentissant que pour éviter les troupeaux de moutons sur le bord de la route.

 

Ils nous laissent à l´office de tourisme où on nous apprend qu´en fait y a pas de camping ici... mais qu´on peux prendre une douche ici! On jette un oeil à la météo... aïeaïeaïe!!!

On plante la tente non loin de la mer sur l´île de Vardø, légerement abrités du vent par un rocher. On observe un goéland bourmestre et une linotte à bec jaune avant de se mettre au chaud. Vers 22h la tempête commence... vent de 80 Km/h et pluie... on a un peu l´impression d´avoir planter la tente dans une machine à laver.

Autant vous dire qu´on a pas super bien dormis (presque aussi mal que la nuit en baie de somme avec Simon et Jules en février ;-)).

 

Varenger 2946

 

Et aujourd´hui la tempête est bien installée, la température ressentie est de -3 degrés... il pleut a fond! Une bonne tempête de décembre en Bretagne en fait!

 

Varenger 2949

 

Bon ca devrait s´ameliorer dans la nuit. Les gens d´ici nous disent tous qu´ils ont jamais vu un mois de juin aussi pourri... On peut pas avoir que de la chance!

 

Allez la suite au prochain épisode avec des photos sous le soleil on espère!

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